L'entreprise continue de renforcer ses investissements dans une production de tomates plus résiliente face au climat, après une saison marquée par des épisodes météorologiques extrêmes en Europe centrale. Pour identifier les variétés les mieux adaptées à des conditions devenues plus instables, l’entreprise a conduit cette année des essais sur 100 cultivars de tomate.
Une saison 2025 sous le signe de la volatilité
La campagne 2025 a illustré la variabilité qui pèse sur les producteurs européens : un mois de février à avril exceptionnellement doux a accéléré la végétation, avant des gelées en mai qui ont endommagé les plants. Un mois de juillet particulièrement pluvieux est venu compliquer davantage le cycle cultural. Dans ce contexte, la production de tomates de l’Union européenne est attendue en baisse, avec un recul estimé à 2,6 %, principalement lié à des volumes plus faibles dans le segment destiné à la transformation.
Des résultats solides à Pudliszki malgré les aléas
Malgré une saison difficile, les rendements du pôle de transformation de Pudliszki n’ont été que légèrement inférieurs à ceux de l’année précédente. Surtout, la qualité des fruits a dépassé les attentes, avec de meilleurs paramètres d’extrait. L’entreprise attribue ces performances à l’adoption progressive, sur le long terme, de pratiques régénératrices — amélioration de la santé des sols, recours à des intrants organiques, réduction du travail du sol — combinées à des améliorations technologiques ciblées.
Le site de Pudliszki travaille avec environ 150 producteurs locaux et s’approvisionne à 90 % en légumes dans un rayon de 30 kilomètres, consolidant un modèle de proximité.
Recherche de terrain et outils de prévention
Pour mieux encaisser les extrêmes climatiques, Kraft Heinz étend ses travaux de recherche et renforce ses infrastructures. L’entreprise a notamment installé des stations météo avancées et déployé des modèles prédictifs afin d’anticiper la pression des maladies, d’optimiser les programmes de protection des cultures et de limiter les pertes.
Des données internationales pour accélérer l’adaptation locale
Les essais menés en Pologne s’appuient également sur des données agronomiques collectées à l’échelle mondiale dans des régions productrices exposées à des risques climatiques comparables, notamment en Égypte, Turquie, Brésil et aux États-Unis. Objectif : transférer rapidement des stratégies éprouvées vers les systèmes de culture locaux.
Une trajectoire axée sur l’agriculture régénératrice
À plus long terme, la stratégie s’articule autour de l’agriculture régénératrice : rotations culturales, fertilisation organique, techniques de non-labour, et modernisation de l’irrigation pour améliorer la rétention d’eau dans les sols et réduire la vulnérabilité aux sécheresses et à l’érosion.