Pour lui, l’Égypte réunit toutes les conditions pour devenir un fournisseur d’avocats de premier plan. « Nous cultivons nos avocats dans des conditions subtropicales, ce qui influence leur taille, mais ils restent suffisamment grands pour l’exportation. Les avocats égyptiens ont un excellent goût, et nous atteignons facilement le taux de matière sèche souhaité, toutes variétés confondues. La culture et l’expansion se poursuivent, aussi bien pour les variétés à peau verte que pour celles à peau sombre, afin de répondre aux préférences des différents marchés. Le potentiel de croissance et de développement reste considérable. »
Les avocats égyptiens commencent à faire leur apparition sur les marchés internationaux, et il ne s’agit plus que d’une question de temps avant que l’alternative égyptienne ne gagne une place solide avec des volumes significatifs. « Il faudra bien sûr du temps avant d’atteindre de vastes superficies cultivées et, par conséquent, des volumes d’exportation suffisants. L’Égypte produit déjà des quantités respectables, principalement destinées au marché local et aux pays arabes voisins, et commence désormais à pénétrer les marchés européens. D’ici cinq à sept ans, nous prévoyons d’atteindre une masse critique de production qui nous permettra d’être compétitifs en Europe. »
Il ajoute que la demande européenne demeure forte et continue de croître, offrant ainsi un espace pour de nouveaux volumes. « Le marché est loin d’être saturé, et la forte concurrence n’est pas un obstacle. La fenêtre d’exportation égyptienne — d’octobre à janvier — chevauche celle d’autres origines, mais nous bénéficions d’avantages bien connus en matière de coûts de production et de logistique. Le prix moyen des avocats égyptiens restera certainement dans la fourchette acceptable des moyennes du marché. La logistique représente aussi un atout : nous disposons d’un accès stable vers le Royaume-Uni et l’Europe grâce à des lignes maritimes régulières opérées chaque semaine par plusieurs transporteurs. »
Chez PICO, l’entreprise mène un plan d’expansion ambitieux et considère l’avocat comme une culture d’exportation stratégique pour l’Égypte. « Sur le plan stratégique, nous travaillons à augmenter nos superficies dédiées à l’avocat pour répondre à la demande croissante, tant sur le marché national qu’international. Nous sommes fiers d’être la première entreprise égyptienne à cultiver des avocats, et nous encourageons d’autres producteurs à suivre cette voie. Cela transformera le paysage de l’offre et positionnera durablement l’Égypte comme un fournisseur majeur d’avocats sur le marché mondial. » conclut Mohamed Ashraf.