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Le Ghana teste des variétés de tomates à haut rendement

Des variétés de légumes développées dans le cadre d’un partenariat de recherche au Ghana affichent des rendements allant jusqu’à 20 tonnes par hectare.

Le Ghana teste des variétés de tomates à haut rendement



C’est pratiquement plus du double de la moyenne nationale pour la tomate, estimée entre 7 et 10 tonnes par hectare. Le Council for Scientific and Industrial Research – Crop Research Institute (CSIR-CRI) et le World Vegetable Centre ont lancé cette initiative dans le district d’Agortime-Ziope, dans la région de la Volta, dans le cadre du projet Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT II).

Les variétés de tomates CRI Kwabena et Copia ont été testées dans des essais en champ, où elles ont surpassé les cultures traditionnelles. Ces variétés offrent également une durée de conservation prolongée, ce qui aide à réduire les pertes post-récolte et permet une plus grande flexibilité d’accès aux marchés.

Mawuli Abusah, directeur agricole du district, a souligné l’importance de la durabilité pour les petits producteurs qui approvisionnent les centres urbains. Selon lui, la réduction des pertes lors du transport peut améliorer les revenus des agriculteurs. De son côté, la transformatrice locale Kuatudzo Esther Deladem affirme que la teneur en eau plus faible de ces tomates a amélioré l’efficacité de la transformation. Elle a donc encouragé les producteurs à adopter ces variétés afin de réduire les pertes post-récolte.

Le projet relie les producteurs aux semenciers commerciaux, créant ainsi une chaîne d’approvisionnement garantissant un accès durable aux variétés améliorées. Les agriculteurs impliqués dans le programme ont signalé une demande accrue et de meilleurs revenus financiers par rapport aux variétés traditionnelles, mais ont demandé des subventions gouvernementales pour rendre les semences plus abordables.

Une réponse aux défis du secteur maraîcher ghanéen

Cette initiative vise à relever plusieurs défis persistants : faibles rendements, pertes post-récolte élevées et chaînes d’approvisionnement instables. Une adoption plus large pourrait améliorer la fiabilité pour les transformateurs, les logisticiens et les distributeurs. Le programme comprend aussi un volet d’éducation nutritionnelle destiné à accroître la demande intérieure en légumes tels que la tomate, le gombo et l’amarante.

Les essais en champ ont également montré que ces variétés maintiennent leurs performances dans différentes conditions de culture et démontrent une résistance aux maladies courantes. Le modèle de partenariat relie les instituts de recherche, les producteurs et les opérateurs commerciaux, en ciblant plusieurs maillons de la chaîne de valeur. La production commerciale de semences fait partie intégrante du dispositif afin d’éviter une dépendance aux semences importées.

Les retours du marché indiquent jusqu’ici une bonne acceptation par les consommateurs des produits issus de ces nouvelles variétés, ce qui suggère une adéquation entre l’amélioration de la qualité des cultures et la demande. Pour les transformateurs, ces avancées pourraient ouvrir la voie à des productions à valeur ajoutée et, à terme, à une participation accrue aux exportations lorsque l’offre se stabilisera.

 

Source : Hortidaily